Jeu de gestion et de politique virtuelle
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

5 septembre 1914 : mort de Charles Péguy.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

 5 septembre 1914 : mort de Charles Péguy. Empty 5 septembre 1914 : mort de Charles Péguy.

Message par Invité Ven 5 Sep - 5:49

5 septembre 1914 :
mort de Charles Péguy.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Charles Pierre Péguy est né à Orléans le 7 janvier 1873.

Entré à l’École normale supérieure, il y affine ses convictions socialistes,
selon une vision personnelle faite de rêve de fraternité et de convictions tirées
de sa culture chrétienne.



En février 1897
, il écrit son premier article dans la Revue socialiste,
et en juin 1897, achève d’écrire Jeanne d’Arc, pièce de théâtre ;
œuvre en vue de laquelle il a effectué un important travail de documentation.



Sur la Commune de Paris, Charles Péguy a écrit dans Notre jeunesse :

« Le 18 mars même fut une journée républicaine,
une restauration républicaine en un certain sens, et non pas seulement
un mouvement de température, un coup de fièvre obsidionale,
mais une deuxième révolte, une deuxième explosion de la mystique républicaine
et nationaliste ensemble, inséparablement patriotiques
»



Pour Péguy, la République se doit de poursuivre, par son organisation,
ses exigences morales et donc son énergie, l’œuvre de progrès de la monarchie
au service du peuple tout entier, et non pas au service de quelques-uns ,
comme la IIIe République le faisait, à cause de la faiblesse de son exécutif
et de l’emprise abusive des partis.



En 1912, touché par la maladie de l’un de ses enfants, il part en pèlerinage à Chartres,
du 14 au 17 juin, parcourant 144 km en trois jours ;
Alain-Fournier l’accompagne sur une partie du chemin.
Il fait à nouveau ce pèlerinage en 1913, du 25 au 28 juillet.

Il écrit :

« … J’ai tant souffert et tant prié … Mais j’ai des trésors de grâce,
une surabondance de grâce inconcevable
»


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Lieutenant de réserve, il part en campagne dès la mobilisation en août 1914,
dans la 19e compagnie du 276e régiment d’infanterie.


Il meurt au combat la veille de la bataille de la Marne,
tué d’une balle au front, le samedi 5 septembre 1914 à Villeroy
,
alors qu’il exhortait sa compagnie à ne pas céder un pouce
de terre française à l’ennemi.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
(Memorial à Villeroy-sur-Marne. Le nom de Péguy se trouve en haut à droite)


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
(Un monument et un calvaire indiquent l’endroit précis où Peguy est tombé)

Il est également connu sous les noms de plume de Pierre Deloire et Pierre Baudouin.



Chant de France:
Heureux ceux qui sont morts
. Par Charles Peguy.

La version du musicien Jehan Alain, partageant la même foi
et le même amour de la patrie que Péguy est la plus célèbre.
Comme Péguy, Jehan Alain est mort au front, le 20 juin 1940.






Le 3e couplet ne fait pas partie de toutes les versions.
On retrouve parfois comme titre Les épis mûrs.

Extrait du poème :study:

" Vous nous voyez debout parmi les nations.
Nous battrons-nous toujours pour la terre charnelle.
Ne déposerons-nous sur la table éternelle
Que des cœurs pleins de guerre et de séditions.

Vous nous voyez marcher parmi les nations.
Nous battrons-nous toujours pour quatre coins de terre.
Ne mettrons-nous jamais sur la table de guerre
Que des cœurs pleins de morgue et de rébellions.

— Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle.

Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu,
Parmi tout l’appareil des grandes funérailles.

Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles.
Car elles sont le corps de la cité de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu,
Et les pauvres honneurs des maisons paternelles.

Car elles sont l’image et le commencement
Et le corps et l’essai de la maison de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts dans cet embrassement,
Dans l’étreinte d’honneur et le terrestre aveu.

Car cet aveu d’honneur est le commencement
Et le premier essai d’un éternel aveu.
Heureux ceux qui sont morts dans cet écrasement,
Dans l’accomplissement de ce terrestre vœu.

Car ce vœu de la terre est le commencement
Et le premier essai d’une fidélité.
Heureux ceux qui sont morts dans ce couronnement
Et cette obéissance et cette humilité.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première argile et la première terre.
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre.
Heureux les épis murs et les blés moissonnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et l’argile plastique.
Heureux ceux qui sont morts dans une guerre antique.
Heureux les vases purs, et les rois couronnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et dans la discipline.
Ils sont redevenus la pauvre figuline.
Ils sont redevenus des vases façonnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans leur première forme et fidèle figure.
Ils sont redevenus ces objets de nature
Que le pouce d’un Dieu lui-même a façonnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et la première argile.
Ils se sont remoulés dans le moule fragile
D’où le pouce d’un Dieu les avait démoulés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et le premier limon.
Ils sont redescendus dans le premier sillon
D’où le pouce de Dieu les avait défournés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans ce même limon d’où Dieu les réveilla.
Ils se sont rendormis dans cet alléluia
Qu’ils avaient désappris devant que d’être nés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont revenus
Dans la demeure antique et la vieille maison.
Ils sont redescendus dans la jeune saison
D’où Dieu les suscita misérables et nus.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans cette grasse argile où Dieu les modela,
Et dans ce réservoir d’où Dieu les appela.
Heureux les grands vaincus, les rois découronnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans ce premier terroir d’où Dieu les révoqua,
Et dans ce reposoir d’où Dieu les convoqua.
Heureux les grands vaincus, les rois dépossédés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans cette grasse terre où Dieu les façonna.
Ils se sont recouchés dedans ce hosanna
Qu’ils avaient désappris devant que d’être nés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans ce premier terreau nourri de leur dépouille,
Dans ce premier caveau, dans la tourbe et la houille.
Heureux les grands vaincus, les rois désabusés
."


Chant militaire des écoles de Saint Cyr.
Poète, écrivain et patriote chrétien, Péguy est tombé à la bataille de la Marne
le 15 septembre 1914, il est l'auteur de ce chant sont extraites.
Le compositeur Henry Février les mit en musique dès 1915.
Les cyrards incorporèrent ce chant à leur répertoire dans les années soixante-dix
sur une mélodie attribuée à Beauquis.
Ce poème inspira aussi le compositeur Jehan Alain.
Son premier enregistrement est réalisé Par la Promotion Lieutenant Darthenay en 1976.
Les cinq premiers mois de la guerre fuerent les plus meurtriers du conflit.
600 000 de nos compatriotes partis en août en pantalon garance et la fleur au fusil
pour fêter Noël à Berlin ne verront pas l'hiver.





[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Source : :study:

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Anonymous

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

 5 septembre 1914 : mort de Charles Péguy. Empty Re: 5 septembre 1914 : mort de Charles Péguy.

Message par Invité Ven 5 Sep - 13:06


5 septembre 1914 :
Charles Péguy meurt au champ d’honneur.





L’écrivain catholique, poète et essayiste français Charles Péguy, lieutenant de réserve,
part au front dès le début de la Grande guerre.

Servant dans la 19e compagnie du 276e régiment d’infanterie.
il est tué par une balle allemande durant les combats de la bataille de l’Ourcq
à la veille de la première bataille de la Marne, le 5 septembre 1914 près de Meaux.


Suite : :study:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Anonymous

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum