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27 août 2003 : mort de Pierre Poujade.

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Message par Invité Mer 27 Aoû - 14:02

27 août 2003 :
mort de Pierre Poujade.


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Pierre Poujade est né le 1er décembre 1920 à Saint-Céré.


Pierre Poujade est le cadet de sept enfants et doit interrompre ses études
au Collège Saint-Eugène d’Aurillac, à la suite du décès de son père, architecte.

Il milite quelque temps au sein de l’Union populaire des jeunesses françaises,
mouvement de jeunes du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot,
avant de devenir, durant la guerre, chef de compagnie du mouvement
de jeunesse les Compagnons de France.

Après l’occupation de la « zone libre » par les Allemands fin 1942,
il décide de rejoindre, via l’Espagne, la résistance en Algérie.

Engagé dans l’aviation à Alger, il rencontre sa future femme Yvette Seva,
qu’il épouse en juillet 1944 et avec qui il aura cinq enfants.

À la Libération, de retour en métropole, il devient représentant en livres religieux,
puis s’installe comme libraire-papetier dans sa ville natale de Saint-Céré ,
d’où son surnom de « papetier de Saint-Céré ».

Pierre Poujade accède brutalement à la notoriété en 1953 lorsqu’il prend la tête
d’un groupe de commerçants qui s’opposent de manière musclée à un contrôle fiscal.
Les contrôleurs renoncent à leur mission et des commerçants des départements voisins
viennent demander conseil au « papetier de Saint-Céré »,
devenu entre-temps conseiller municipal.

Cette révolte fiscale marque le début du mouvement poujadiste.
Excellent orateur de tribune, Pierre Poujade parle à toutes les professions
qui se sentent menacées par les pressions fiscales.
Au nom des « petits », il dénonce avec véhémence « l’État vampire »
et ses « soupiers »
(les grands commis qui « vont à la soupe »),
les « éminences » et les « apatrides » qui occupent la « maison France ».
Son mouvement est violemment antiparlementaire.

Soutenu à ses débuts par les milieux communistes qui espèrent récupérer le mouvement,
il est ensuite affublé du sobriquet « Poujadolf » pour le discréditer,
une référence d’une part à ses meetings politiques de masses,
réunissant jusqu’à 200 000 personnes, comme celui du 24 janvier 1955 à Paris.



Son mouvement syndical, l’Union de défense des commerçants et artisans (UDCA),
connait un grand succès dans le contexte déprimé et déliquescent de la IVe République,
ainsi que dans sa version électorale, l’Union et fraternité française (UFF).
Ce qui lui permet d’envoyer 52 députés (2,4 millions de suffrages, soit 11,6 %)
à l’Assemblée nationale en 1956 avec une loi électorale qui accordait 70 députés
au MRP avec pourtant près de 230 000 voix de moins.

Parmi eux se trouve Jean-Marie Le Pen.
Les deux hommes se brouillent rapidement ; Jean-Marie Le Pen est exclu de l’UFF
et Pierre Poujade refuse jusqu’au bout toute réconciliation.

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Partisan de l’Algérie française, l’arrivée de la Ve République en 1958
fait rapidement baisser l’influence de Pierre Poujade.

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Il est candidat à deux reprises aux élections européennes :

- en 1979 sur la liste de Philippe Malaud,

- puis en 1984 sur une liste socio-professionnelle de
l’Union des Travailleurs Indépendants pour la Liberté d’Entreprise (U.T.I.L.E)
de Gérard Nicoud, mais sans être élu.

Il préside l’UDCA jusqu’en 1983, date à laquelle il se retire de la vie politique
pour étudier et promouvoir la culture des topinambours, dans l’intention d’en extraire
des biocarburants, afin d’apporter l’indépendance énergétique à la France et d’apporter
des ressources directes et renouvelables à l’agriculture et à tout le monde rural.

Il est nommé membre du Conseil économique et social de 1984 à 1999,
de la Commission nationale consultative pour les carburants de substitution depuis 1984
et vice-président de la Confédération des syndicats producteurs de plantes alcooligènes
(CAIPER).
Il est également chargé de mission en Roumanie après la révolution de 1989.
Il anime également une association visant à la promotion de la Roumanie,
au travers de tournées en France de lycéens roumains présentant des spectacles folkloriques.

Bien que généralement classé à la droite voire à l’extrême droite de l’échiquier politique,
il a soutenu indifféremment des candidats de gauche comme de droite aux élections présidentielles successives. Il a par ailleurs soutenu à chaque présidentielle le candidat vainqueur (Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing,
François Mitterrand
par deux fois et Jacques Chirac ),
à l’exception de celle de 2002 où il a choisi Jean-Pierre Chevènement.

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Il meurt le 27 août 2003 à La Bastide-l’Évêque dans l’Aveyron.


Seule réaction du monde politique à la mort de Pierre Poujade,
celle du président du Front national, Jean-Marie Le Pen, dans un communiqué :
« Avec lui disparaît une figure qui fut emblématique de la lutte des classes moyennes
contre le bureaucratisme et le fiscalisme et, plus généralement,
contre la décadence française qu’incarnait la IVe République finissante ;
« Le poujadisme et le lepénisme n’ont rien à voir.
Je suis un leader politique. Pierre Poujade était un leader syndical.
Il a mené une opération commando sur la politique qui lui a été offerte
en quelque sorte par l’opportunité. En son for intérieur,
il n’était pas un homme politique. »
»


Pierre Poujade a donné son nom au terme poujadisme, mouvement qui réclame la défense
des commerçants et artisans et condamne l’inefficacité du parlementarisme.

Le poujadisme est surtout défini comme une rébellion sectorielle érigée en révolte
contre les « gros », le fisc, les notables et le rejet des intellectuels au nom
du « bon sens », des « petites gens ».


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Anonymous

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