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REVEILLE TOI, Ô MON PEUPLE !

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Message par Colonel Henri Jeu 1 Mai - 9:41

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PEUPLE DU FORUM

Lorsque j'ai accepté de défendre Louis-Auguste de France, plus connu sous le nom de Louis XVI, je pensai que le jugement serait rendu par toi, ô Peuple du forum. J'espérai qu'enfin, contrairement à ce qui s'était passé sous les années noires de la Révolution Française, Louis pourrait enfin répondre de sa politique et de ses actes devant ceux qu'il a toujours servit et toujours aimé.

Je constate aujourd'hui que ce ne sera pas le cas.
Je constate que le jugement sera rendu par deux hommes seuls, Robinson et Gibet.

Je ne parlerai pas contre Gibet, ni contre Robinson qui sont tous deux des hommes honorables. Mais, comme Marc Antoine pleurait devant son peuple devant la dépouille du noble César (sans parler contre Brutus, qui était un homme honorable), je veux pleurer devant toi, ô mon Peuple, sur la dépouille de Louis, privé encore une fois du seul jugement qui lui importait, le tien.

Comme Marc Antoine avait confié à son peuple le testament de César, je veux aujourd'hui te confier le testament que Louis a écrit pour toi, seul dans sa cellule, moqué par ses geôliers, insulté par ses accusateurs, sans pouvoir serrer dans ses bras sa femme, ni embrasser ses enfants. Et pourtant tu verras, Peuple du forum, que malgré ses effroyables tourments, Louis n'a eu de cesse de penser à toi.



Au nom de la très Sainte Trinité du Père du Fils et du St Esprit.

Aujourd’hui vingt cinquième jour de Décembre, mil sept cent quatre vingt douze.

Moi Louis XVIe du nom Roy de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille, de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser.

Je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments.

« Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.

« Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne.

« Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique.

Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur.

Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.

« Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.

« Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.

« Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.

« Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.

« Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité.

Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur.

« Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.

« Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.

« Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.

« Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.

« Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.

« Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.

« Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.

« Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.

« Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.

Fait double à la Tour du Temple le 25 décembre 1792.


Comment supporteras-tu, Peuple du forum de laisser condamner à nouveau ce Roi Martyr ?

Je te demande de te manifester ici, et d'exiger qu'un tribunal populaire soit ouvert, afin que la mémoire de ton bien aimé souverain soit à jamais lavée des injustices et des calomnies qui en le salissant, ont salit notre peuple pour toujours.











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Message par GIBET Jeu 1 Mai - 10:24

Bel hommage à rendre à un roi que de le faire juger au café du commerce en ne respectant pas les règles du jeu du forum.
Je me suis engagé à la neutralité au Tribunal...mais si l'affaire doit être traitée ici , sans règle, je dirai que ce procès est justement celui de qui ne les a pas respectées. Pas étonnant donc de retrouver symboliquement ce dossier ici...comme toujours au-dessus des lois, même celles dont on s'est dotées nous même!

Allons, Maître, en appeler au jugement du Peuple qui lui adressa ses cahiers de doléance portés par des "députés" qui seuls savaient lire et écrire et qui vinrent les déposer à Versailles en montant à pied, alors que Louis XVI ne les lu jamais et n'y répondit point....ce qui fâcha contre lui le peuple de la campagne, c'est se moquer des réalités de l'histoire!
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Message par Colonel Henri Jeu 1 Mai - 11:12

Ce n'est pas moi qui confine le peuple au café du commerce, Monsieur le Président... Mais j'ai bien du mal à trouver en ces lieux un autre endroit pour m'adresser à lui...
Pas d'Agora sur Polis et Sophia, ce qui est un comble... Pas de place du marché, pas de parc public... Les architectes de notre cité ont-ils agit par étourderie ou cette place réservée au peuple est-elle un reflet de leur conscience ? Quoiqu'il en soit, je ne demande pas ici que le Roi soit jugé dans un café, mais que le peuple s'empare de cette affaire.
N'est-ce pas en son nom et en refusant qu'il soit consulté que Louis-Auguste de France fut condamné à mort ?

Je veux donc rendre au Peuple la parole que des idéologues lui a confisqué il y a plus de 200 ans.
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Message par GIBET Jeu 1 Mai - 14:49

Pour ce qui concerne la construction du forum...sans Agora je pense que ce n'est qu'un conflit de culture latino-Grecque des architectes! :D: 
Pour ce qui est de votre initiative le Président du Tribunal vous en a suggéré une au procès pour prendre avis du peuple ...sans remettre pour autant en cause les règles du jeu du Tribunal!
Ce pourrait être un moyen terme intelligent
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