le transperceneige

@Spartakus, je pense que la fin te laissera sur ta faim, mais justement j'aimerai échanger suite a ce film sur la fin et voir ce qu'un vrai marxiste en pense.

Spartakus a écrit:Je l'ai trouvé assez ennuyant ce film, même si quelques passages m'ont bien fait marrer (Notamment celui avec les oeufs, j'le voyais pas venir tellement on se fait endormir !) et je trouve que Ed Harris sauve à la fin du film par sa présence, la noyade d'un scénario qui pouvait bien se présenter.

j'admet avoir un penchant pour les films un peu mou  :D  :D 

@Spartakus, je pense que la fin te laissera sur ta faim, mais justement j'aimerai échanger suite a ce film sur la fin et voir ce qu'un vrai marxiste en pense.

Je trouve que la fin est ridicule et qu'elle n'apporte aucune solution, ceci dit il faut voir plusieurs choses dans ce film :

je répond d'abord sur la fin lol, ce que j'ai retenu de cette fin, c'est que de toute façon qu'importe le système, y aura toujours des dominants/dominés et que un retour à la base est nécessaire pour repenser totalement le monde, disparition de l'espèce humaine entièrement (sauf les deux enfants, qui représente l'innocence et le renouveau), mais à coté de ça l'image final de l'ours montre que c'est pas gagné parce que ces deux la vont devoir lutter pour survivre aux différentes force de la nature.

- Il est évident que c'est une métaphore de l'humanité et que le train représente les différentes 'couches' de la société, des plus démunis jusqu'à ceux qui ont tout. L'on voit d'ailleurs que plus les protagonistes avancent dans le train, plus c'est la fête. Du pain et des jeux, pendant que d'autres vivent comme des larbins et mangent des 'barres de protéines' qui sont des insectes broyés. (Lol) La mise en situation est pas trop mal.

j'ai aussi beaucoup aimé le truc des insectes, je trouve que cela dénonce parfaitement le système actuel, on nous fait bouffer de la merde histoire de nous tenir debout, pendant que les autres se goinfrent des meilleurs choses.

- La question de la lutte de classe et du rapport dominant/dominé est esquissé, mais on restre sur sa fin quand aux tenants et aux aboutissants. La question centrale du film est de montrer qu'il y a un homme 'choisi' pour mener la révolte mais qu'elle doit se borner à des limites claires, pour éviter que cela dégénère. En fait, je pense que cela critique en partie les 'révolutions colorées' qui nous sont montré comme spontanée mais qui sont crée et instrumentasé pour arriver sur un point donné. Je pense à mon avis, qu'il serait DANGEREUX de résumer une processus révolutionnaire à une vaste mascarade qui serait téléguidé, puisque tout est beaucoup plus complexe à mon avis et au regard de l'histoire, sur ce qu'est un processus révolutionnaire.

alors moi je les pas compris comme ça, le train représentant l'espace restreint dans lequel on vie et le nombre d'humain qui se multiplie de plus en plus, la classe dominante se doit de réguler l'espèce pour tenir un nombre qui n'augmente pas trop (il est clair que si demain c'est la paix et l'abondance partout, on passera de 8 milliards à 16 en 20 ans lol), d'ailleurs le chef de train respecte la révolution et admire le héros d'avoir réussi à venir jusqu'à lui mais la seul chose qui l'importe c'est de tenir le train en marche avec un certains nombre de survivants pour que le jour ou ils peuvent sortir du train il soit sur qu'il y ai des survivants et qu'ils puissent repeupler la terre.
d'où la nécessité pour lui de devoir organiser régulièrement des révoltes, puis au final le héros n'accepte pas et tu vois qu'il est désespérer, dans la désillusion total, après je pense que le réalisateur à voulu dire que quoi qu'il arrive, même en repartant à zéro mais dans un système équivalent y aura toujours des gens en tête de train et d'autres au fond du train.

- Enfin de compte, on se rend compte qu'il y a un type manipulé et qui essaye de sortir de sa condition et qui se fait baiser à la fin. Pour faire simple, on pourrait caricaturer le vieux leader qui coach le héros comme un représantant syndical, le chef du train comme le patronat/gouvernement, le protagoniste comme la masse fougueuse qui veut avancer et au final, il se fait baiser parce qu'il y a un accord entre les représentants pour que ce soit 'acceptable', pour que ça 'bouge un peu'. C'est très cynique, mais ça ressemble à ce que l'on connait actullement : Des types sont envoyés au casse pipe alors que sans le savoir, tout est réglé plus haut.

c'est ce que j'ai kiffé dans le film, chaque wagon représente quelques choses de notre société actuel. le wagon ou c'est la fête et ou ils sont dans les bains, représente bien la bourgeoisie qui ne savent rien de ce qui se passe et qui s'en foute parce que leurs privilèges leurs permet de ne pas penser à ça.
le wagon ou ils sont dans une classe ça déchire, tout y est je trouve.
et j'ai kiffé aussi comment il font passer le chef du train comme un "dieu", ça laisse présager de ce que sera le monde si il avait réussi à aller jusqu'au bout de son idée.
la scène ou il raconte le truc du cannibalisme, juste avant de rentrer dans le dernier wagon, ça déchire aussi.

Bref, faut pas tomber dans la démoralisation. Tout n'est pas contrôlé, j'interprète dans mon sens et le message que j'en retiens, que la seule libération proviendra du peuple lui-même, pas en déléguant à des institutions ou des structures qui ont déjà tout réglé à l'avance. Lutte des classes/Lutte des places quoi.